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La quantité de données produite en mer, qu’elle soit pour des applications civiles, scientifiques, industrielles ou militaires, est en constante augmentation. Toutefois, contrairement à des zones de forte exploitation industrielles maritimes comme la Mer du Nord bénéficiant en partie (sur la ZEE Norvégienne notamment) de liens physiques câblés, de nombreuses zones maritimes (hauturières pour la majorité) ne peuvent bénéficier de liens physiques de transmission haut débit de type fibre-optiques car leur mise en œuvre et maintenance ne serait pas rentable.

Grâce au numérique des évolutions sont en cours et elles apportent de nouvelles possibilités, telles que les navires téléopérés ou autonomes (drones) permettant de réduire les risques humains (via l’absence de marins à bord des navires) et les coûts engendrés par la localisation des centres de contrôles sur terre. Or, ces systèmes requièrent des moyens de communication et transferts de données, exigeant toujours plus de bande passante et nécessitant une latence la plus faible possible. Même si les moyens de connexions de type données ou phonie existent avec des moyens de communication tels que les satellites en orbite basse, la diffusion de donnée et vidéo au-delà des zones côtières est difficilement possible ou avec des résolutions et qualités très réduites et de grandes latences, ou induisant des coûts d’exploitation très élevés (>2€/Moctet, environ 120€ la minute de vidéo).

Le projet TRISTRAM (TRansmission Intelligente et STreaming vidéo Robuste pour les Applications Maritimes) va apporter une solution de diffusion de données et vidéos optimisée et robuste (agrégation, priorisation de transfert, pré-traitement intelligent), s’auto-adaptant au contexte et performances des moyens de communication, utilisant l’état de l’art de la compression vidéo.

Les systèmes de télécommunication satellitaire actuellement utilisés sur des drones maritimes hauturiers déployés en meute sont encore très coûteux (car nécessitant une antenne satellite avec un abonnement propre par drone/navire + des couts de transmission de données important -> 120 € la minute de vidéo) et énergivores (les données brutes n’étant pas triées, le lien de transmission et son bilan énergétique ne sont pas optimisés, consommation de 60Watt minimum pour une antenne satellite standard). Le système développé vise à réduire :

  • Les coûts d’achats par l’utilisation d’un unique lien satellite pour une flottille de drones, par l’optimisation/miniaturisation des hardwares embarqués,
  • Les coûts d’utilisation des transmissions par la réduction de la bande passante nécessaire,
  • Les coûts en énergie consommée et embarquée par l’optimisation des moyens de compression et transmission des données.